De Châteauvallon au Télégraphe de Chappe
Le télégraphe de Chappe, joliment restauré en 2008
Encore une très belle randonnée sur les monts toulonnais qui vous offrira de magnifiques panoramas ainsi que la découverte du Télégraphe de Chappe, vestige historique situé sur la commune d’Ollioules (cf. plus bas).
Le départ se fait à partir du fond du parking de Châteauvallon (voir point rouge sur la carte à la fin de l’article). La randonnée dure environ 2h30, sans difficulté particulière. Les chemins et sentiers sont très sympas et bien entretenus. Au départ, on commence par la piste V41 puis ensuite on circule sur des pierriers calcaires, vraiment chouette. Au bout de la piste, vous arrivez à une table de pique-nique. Là, vous avez deux indications : le Télégraphe de Chappe ou Le Broussan. Vous pouvez prendre l’un ou l’autre, car l’idée est de faire une boucle, avec comme point de retour cette table de pique-nique.
Dans un sens, si vous partez vers le Broussan, vous longerez les magnifiques gorges d’Ollioules, avec une vue sur Evenos et le fort de Pipaudon et dans l’autre sens, vous bénéficierez de vues majestueuses sur la rade de Toulon, Saint-Mandrier, Gros Cerveau, le Fort de Six-Fours, etc. C’est vraiment une très chouette boucle ! Et durant cette boucle, vous atteindrez le Télégraphe de Chappe, qui a été joliment rénové. Autre moment très sympa : lorsqu’on arrive au sommet du Cap Gros (Capeu Gros), un panorama avec une vue à 360° s’offre à nous ! Capeu Gros est situé sur le massif du Croupatier.
Faite en fin de journée, en juin, la luminosité était particulièrement belle. Très peu de monde, sauf un VTT qui avait l’air de se faire bien plaisir. Seul défaut de cette randonnée : les propriétaires de chien qui laissent la piste du Detras avec plein de souvenirs de leurs animaux :-(. Mais sinon, rien à dire, une très chouette randonnée, avec un peu de grimpette mais pas très méchante non plus !
J’ai utilisé le tracé élaboré par Provence Med sur Komoot pour ne pas me perdre. Mais sinon, il y a des panneaux indicatifs donc pas trop de raison de se perdre, en dehors, peut-être, du moment où il faut bifurquer pour amorcer le retour de la boucle.
Le Télégraphe de Chappe
Le télégraphe aérien ou télégraphe optique a été mis au point par l’ingénieur Claude Chappe aidé par ses quatre frères. C’était un moyen de communication visuel par sémaphores placés sur des tours visibles à la jumelle de la tour voisine distante de 10 à 15kms. Le réseau, utilisé uniquement à des fins militaires et politiques, compta à son apogée, au milieu du 19ème siècle, 534 stations réparties sur 5000 km à travers l’Europe pour relier 29 villes, avec un effectif de 1500 employés.
La première ligne fut créée en 1793, entre Paris et Lille. Lui succédèrent celles de Paris-Strasbourg, Paris-Toulon. Cette dernière, mise en service en décembre 1821, était constituée de 108 stations pour une longueur de 940 km.
Lorsque les conditions météorologiques étaient bonnes, il fallait 3 à 4 heures pour acheminer une dépêche.
Depuis le terminus, à Toulon (préfecture maritime, sur la tour de l’horloge à l’arsenal et fort Lamalgue), les messages transitaient par les stations du Croupatier à Ollioules et la colline de Pibarnon à La Cadière avant d’atteindre Marseille.
Le décodage des messages ne pouvait être fait que par les directeurs, seuls détendeurs des dictionnaires nécessaires pour la traduction en clair (pour en savoir plus sur le codage et le déchiffrement, lire cet article par exemple).
Avec l’apparition de nouvelles technologies, le déclin du télégraphe de Chappe s’est amorcé vers 1850. Celui de Croupatier a cessé d’être utilisé en 1853. (source : Culture & Patrimoine, Ville d’Ollioules).
